LES FONDERIES ET ACIERIES DE CHATILLON-SUR-SEINE
Cette page a été réalisée grâce aux documents aimablement fournis par Monsieur Michel Diey des Amis du Chatilonnais 
Le 28 août 1864, MM. Bonnot frères ont demandé l'autorisation d'établir une fonderie dans le quartier de la Gare à Châtillon-sur-Seine. 
Vers 1880, l'établissement fut acheté par MM. Célestin Courtois et Camus qui étaient beaux-frères. 
Outre la fonderie proprement dite, l'usine construisait des pressoirs et des machines à vapeur ; elle fabriquait également des paliers, transmissions, engrenages, poulies. Etaient fondus aussi du bronze et de l'acier. 
En 1905, l'établissement prit le non de « FONDERIES DE CHATILLON SUR SEINE », l'actionnaire principal étant le directeur M. Emile Brun, ce qui fait que l'on retrouve souvent dans les journaux de l'époque « Fonderie Brun » ou « Usine Brun ». 
Au début de la guerre de 1914-1918, l'usine marqua le pas, presque tous ses ouvriers étant mobilisés. 
Le 4 février 1916, une nouvelle société fut constituée intitulée FONDERIES ET ACIERIES DE CHATILLON SUR SEINE, le directeur étant toujours Emile BRUN. Les administrateurs sont : 
1°/M. Emile BRUN, demeurant à Châtillon-sur-Seine 
2°/ M. Félix FERY, notaire honoraire, président de la Société Lorraine Industrielle, demeurant à Longwy
3°/ M. Auguste-Bernard MICHEL, propriétaire, vice-président de la Société Lorraine Industrielle, demeurant à Nancy, 14 rue des Bégonias 
4°/ M. François BARRAL, ingénieur, demeurant au Perreux. 
5°/ M. Paul Pierre MORARD, directeur de la Société de la Chiers 
6°/ M François-Henri THOMAS, ingénieur des Arts et manufactures, demeurant à Longwy-Bas, actuellement capitaine d'artillerie 
7°/ M. Octave PLANCHET, métallurgiste, administrateur délégué des forges de Clairvaux (Aube), demeurant à Asnières 
8°/ M. Charles HALLER, directeur de la Société d'Auberives et Villerupt, demeurant à Paris. 
Les statuts de cette société ont été déposés au Tribunal de Commerce de Châtillon-sur-Seine 
le 8 mars 1916. 
A partir de cette date et jusqu'en 1918, des millions d'obus de 155 ont été fabriqués. En raison de l'absence du personnel mobilisé, on fit venir des travailleurs kabyles et grecs, et des prisonniers de guerre tchèques. De nombreuses femmes furent aussi employées. 
Les obus brut de fonderie étaient ensuite terminés dans une autre usine de la ville, les Ets Dhotel-Montarlot, constructeurs de matériel agricole, particulièrement des batteuses.
Papier à entête des fonderies et aciéries de chatillon-sur-Seine